Me promenant l’été dernier sur une plage magnifique de la côte est Américaine couvrant plusieurs kilomètres, j’ai été effarée de voir à quel point le téléphone portable (appelé cellulaire ou cell, en Amérique) a envahi la vie des gens. Même lors d’une belle balade le long de l’océan, pieds nus dans les vagues, plusieurs personnes tenaient un téléphone portable dans leur main ou l’avaient accroché à leur maillot de bain. Accro à ce mini écran qui est devenu le centre de leur univers, alors qu’ils sont face à un spectacle naturel grandiose.

Dans la rue, les lieux privés ou publics, que ce soit en Europe ou en Amérique, je vois pour ainsi dire partout, des gens rivés à leur petit écran, comme repliés sur eux-mêmes et coupés de plus en plus du monde réel.

C’est maintenant connu qu’un pourcentage impressionnant (1) de gens ont une dépendance (la nomophobie) à leur téléphone portable et vivent des symptômes physiques de dépendance s’ils se séparent un tant soit peu de leur mini-écran. Les plus atteints ne peuvent vivre sans regarder leur « mini » aux trois minutes et bien sûr, les jeunes de 18-24 ans sont les pires victimes de cette dépendance qui ne semble pas alarmé outre mesure leur entourage.

Ce n’est pas la vision que j’ai d’un monde meilleur! D’aucun dira que les temps changent et qu’on n’arrête pas le progrès, bref qu’on n’y peut rien ! Mais est-ce vraiment ça le progrès ?  Et est-ce vrai qu’on n’y peut rien?

Je me suis demander pourquoi tant d’engouement pour ce « mini » ?

Il faut dire qu’ils ont fait fort pour rendre les téléphones portables dits « intelligents » hyper attrayants avec des milliers d’applications de plus en plus recherchées et sophistiquées. On en vient à associer le portable à tous ces bénéfices, alors qu’on peut très bien avoir accès à toutes sortes d’applications sans passer par le portable et ses dangers (ex :  le iPad ou iPod sans le wifi).

Un autre facteur vient à mon avis amplifier cet engouement pour le portable… c’est la facilité : plus facile suivre la mode et de faire comme tout le monde (et si tout le monde le fait, c’est forcément bien), plus facile de rester naïfs au lieu d’oser questionner les choses, plus facile d’avoir accès à l’information rapidement, plus facile d’avoir des relations de plus en plus virtuelles, plus facile de se créer une fausse sécurité (affective ou matérielle) et une illusion de tout contrôler, plus facile de se nourrir d’éphémère et de superficiel (textos, réseaux sociaux…), etc.

Et pourtant les dangers sont réels et de plus en plus révélés au grand jour à qui veut entendre la vérité : c’est surtout le cerveau qui est attaqué et endommagé par les micro-ondes générées par le portable.

Le site Robin des toits répertorie plusieurs articles et recherches sur les dangers réels des micro-ondes et notamment des téléphones portables. Vous verrez pourquoi les compagnies d’assurance ont modifiés les clauses de leur contrat depuis l’utilisation massive des téléphones portables.

Je vous invite tout particulièrement à visualiser la vidéo ci-dessous créée par un regroupement de 190 scientifiques de 39 pays qui lancent un appel aux Nations Unies, aux états membres de l’ONU et à l’Organisation Mondiale de la santé (OMS), leur demandant d’adopter des directives plus protectrices quant à l’exposition aux champs électromagnétiques (CEM) et à la technologie sans fil face à un risque de plus en plus évident (2).

Ne manquez pas également le tout nouveau documentaire : La face cachée de la téléphonie mobile (3).

« Les enfants et les adolescents sont particulièrement à risque face aux micro-ondes. Contrairement aux adultes, leur cerveau est encore en développement, leur boîte crânienne est moins épaisse, et le risque de pénétration des ondes est plus important. « Ainsi, les téléphones mobiles sont-ils suspectés d’avoir un impact sur le développement neurologique des enfants, d’autant plus si leur exposition commence jeune et est de ce fait plus longue ». (4)

Dans mon travail, je suis appelée à côtoyer des jeunes qui frôlent à peine la vingtaine et eux-mêmes m’avouent que la réussite de leurs études était nettement mieux avant que le portable n’arrive dans leur vie:  problème de concentration grandissant, désintérêt pour la lecture, constamment distraits et tentés par leur mini écran, démotivation, perte de l’envie de faire des efforts, etc. Est-ce ça le progrès?

Bien sûr on peut attribuer ces problèmes à toutes sortes d’autres facteurs, mais en faisant des recherches sur ce sujet, on découvre qu’il existe effectivement de nombreuses études dénonçant cette industrie hyper lucrative qui se soucie très peu des conséquences néfastes que ces produits ont sur la santé des gens. Cela s’applique aux micro-ondes en général : WIFI, four micro-ondes, téléphone portable, etc. Ça vaut tout de même le coup de se questionner vraiment, avec lucidité et discernement. Et qui s’est réellement questionné sur les effets de la téléphonie sans fil, avant de l’utiliser? J’en connais très peu qui ont fait cette démarche!

Ai-je besoin de rajouter que des accidents se produisent en conduisant et en marchant parce que les gens sont entrain de texter et ne regardent pas où ils vont ? Et si on pousse un peu plus l’histoire, on se met en parfaite situation pour être surveillé par Big Brother 24 heures sur 24 (voir le film Snowden basé sur des faits vécus). Que faut-il de plus pour arrêter l’hémorragie ?

Vivre sans téléphone portable !

Connaissant les dangers de la téléphonie sans fil, devrait-on simplement diminuer son utilisation du portable ou tout arrêter net?

Chacun peut décider pour lui, mais je pense qu’il faut se demander si utiliser un portable avec modération est réaliste et réellement sans danger ? C’est comme si on avalait un peu d’amiante ou du plomb chaque jour sous prétexte qu’à petites doses, ce n’est pas nocif ? Aïe!

De plus, moralement parlant, est-ce que je veux encourager une industrie aussi malhonnête et dangereuse qui en plus de détruire le cerveau humain attaque et défigure gravement la nature avec ses antennes relais (voir notre dossier sur les Abeilles). Si on dit un « non » ferme à tout ça, des solutions nouvelles et éthiques pourront alors émerger, mais à mon avis, on ne peut pas se permettre de demies-mesures. Rappelons-nous qu’on a vécu sans portable depuis la nuit des temps, c’est donc aberrant de penser qu’on ne peut pas y arriver aujourd’hui.

Je peux témoigner qu’on peut vivre en 2017 sans portable, puisque je le fais et je connais de plus en plus de gens qui le font et s’en portent très bien. Ça fait déjà quelques années que j’ai jeté le mien suite aux conseils d’un Homme sage et avisé qui m’a permis d’y voir clair.

Il y a bien des moments où je me dis, « Si j’avais un portable, j’aurais l’air plus « in » comme tout le monde… Et ce serait tellement plus simple! », surtout lorsque je suis confrontée à des situations qui m’insécurisent (problèmes automobiles sur la route par exemple, etc.) et que j’aimerais bien appeler au plus vite un « sauveur » à ma rescousse… ou lorsque j’ai besoin de rejoindre quelqu’un rapidement et qu’il n’y a aucun téléphone à proximité.  Mais au final, je trouve toujours des solutions qui me font développer ma débrouillardise et mon courage, parce que je fais face à mes peurs. De plus, de ne pouvoir rejoindre une personne aussi facilement que si j’avais un portable, me force alors à me relier à elle autrement, de façon plus télépathique par exemple, ce qui me permet de développer d’autres capacités.

Et tout ça pour moi, c’est le vrai progrès parce que ma confiance en moi et en la bienveillance de la vie grandit.

 

Marie Claude Bergeron

Références

  1. Article sur l’addiction au téléphone portable
  2. Vidéo de dénonciation fait par 190 scientifiques
  3. Film : La face cachée de la téléphonie mobile
  4. Le site Robin des toits

 

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