Interview avec Cap Liberté de Conscience
printemps 2013
Pourquoi êtes-vous devenu écrivain ? Quelle était votre motivation première ?
En fait, j’ai eu la vocation vers l’âge de 13 ans ! À cette époque, j’ai su que je serais écrivain un jour, et que je ferais passer des messages dans mes livres pour aider les gens dans leur vie terrestre. Bien sûr, il m’a fallu être patient (rires) ! Quand je suis vraiment devenu écrivain, ma motivation principale était d’aider chacun à comprendre comment révéler son potentiel, à s’individualiser, et à vivre dans l’amour fraternel avec plus d’espérance. On nous dit partout que l’homme est un misérable, qu’il descend du singe, et que l’avenir est terrifiant ! Je ne suis pas d’accord ! Ce sont des mensonges ! L’homme est grand et il dispose d’un potentiel infini pour se révéler. Il doit espérer en un nouveau monde plus fraternel. C’est mon message : la vie est un cadeau quand elle est pleine d’amour et d’espérance !
Quelle est la première « parole de vérité » que vous aimeriez déclarer, en réponse à un ou plusieurs mensonges vous visant tout particulièrement ?
En fait, j’aimerais expliquer deux ou trois petites choses qui sont en rapport avec mon dossier « Lumière dans la Matrice » que l’on peut trouver sur ce site. Tout d’abord, au début où j’étais écrivain, je pensais proposer à des gens de former des groupes pour mettre en pratique les connaissances et exercices qu’il y avait dans mes livres. Aïe, c’était une mauvaise idée ! J’ai compris, au bout de très peu d’années, que ce n’était pas possible… parce que les gens cherchaient avant tout que je m’occupe d’eux, que je les prenne en charge, que je les porte, que je sois leur père, leur mère, bref, ils avaient des attentes phénoménales, que de toute façon je n’avais nullement l’intention de satisfaire ! Je me suis rendu compte que l’on ne se comprenait pas du tout. Et j’ai compris que les gens se comportaient presque tous de cette façon dans le monde : nous vivons dans un monde d’assistés, où les gens cherchent tous la prise en charge. Ceci n’avait rien à voir avec mon but de départ. Je me suis rendu compte que je m’étais « fait avoir » ! Et cela m’a valu de gros problèmes, car j’ai été alors accusé d’être à la tête d’une secte (il est vrai que la « mode » des sectes se développait à cette époque… J’ai compris depuis d’où venait cette nouvelle forme d’inquisition !). Bien évidemment, je n’ai pas apprécié et j’ai décidé de ne plus m’occuper de groupes de gens… Ainsi, depuis un certain temps déjà, je ne m’occupe plus de groupes de gens qui cherchent la prise en charge et qui veulent à tout prix vivre comme s’ils étaient dans une secte. C’est d’ailleurs un étonnant paradoxe : en effet, ces gens, qui sont très passifs et inertes, projettent sur des écrivains comme moi une autorité terrifiante, passant ainsi pour les pauvres victimes d’un vilain « gourou », alors qu’en fait ces gens sont des « manipulateurs passifs », qui sont prêts à tout pour obtenir ce qu’ils veulent (attentes, rêves, projections diverses) ! J’ai donc arrêté avec ça ! Fini de m’occuper de tels groupes. C’est mauvais pour la santé (rires) !
Pouvez-vous nous dire comment vous travaillez aujourd’hui, suite aux leçons que vous avez tirées ?
Oui, bien sûr. En tant qu’auteur, je passe la majorité de mon temps à faire des recherches (livresques ou en méditation, pour obtenir l’inspiration et la connaissance venant du monde spirituel), et à écrire. Mon organisation, bien que précise, est en même temps très souple, car cela dépend de l’inspiration que je reçois et du livre que j’écris, car chaque livre est différent et demande une certaine dose d’adaptation. C’est donc à chaque fois une nouvelle aventure, une nouvelle porte, un nouveau monde…
Vous mettez combien de temps pour écrire un livre ? Combien en avez-vous écrit ?
C’est très différent d’un livre à l’autre. Étant donné que l’écriture d’un livre dépend des recherches que je fais et de l’inspiration que je reçois, je peux dire que j’ai besoin de trois mois à un an pour en écrire un. Les recherches constituent la majorité de ce temps. Le temps d’écriture est quant à lui plus rapide, variant de trois semaines à trois mois… J’ai, récemment écris mon 34ème livre !
Et une fois que le livre est écrit et publié, que faites-vous ?
J’en écris un autre (rires) !… En fait, le moins que je puisse faire est de collaborer avec mon éditeur, pour l’aider dans sa tâche de publier puis diffuser mes livres. Depuis le début, j’ai toujours voulu collaborer avec mon éditeur, en m’occupant de la promotion de mes livres. Aujourd’hui, lorsque mon nouveau livre paraît, je m’occupe de le faire connaître en assurant sa promo. Cela consiste à faire une tournée en Europe et au Canada, et donner des conférences. Je participe également à des ateliers, stages et salons du livre, selon ce qui m’est proposé. Mais, je dois bien reconnaître que ce n’est pas ce que je préfère… puisque ma préférence va nettement à l’écriture et à tout ce que cela inclut…
Comme je l’ai dit tout à l’heure, avant je m’occupais de groupes de gens pour les aider à mettre en pratique mes livres… mais après avoir pris conscience des formidables attentes des gens et de leurs projections, j’ai abandonné cette idée, et je me suis concentré sur l’écriture. Quant à la promo de mes livres, c’est beaucoup plus « léger » que de m’occuper de groupes, car je vois les gens juste pour quelques heures, je réponds aux questions de ceux qui veulent m’en poser, et puis chacun retourne chez soi. Je n’ai que très peu de courriers de lecteurs (en plus c’est mon éditeur qui se charge d’y répondre, sauf dans de rares cas où il me demande mon avis…), et je ne conseille personne, ni ne donne jamais aucune consultation privée. De toute façon, ce n’est pas nécessaire, car mes livres sont écrits de telle manière qu’ils se suffisent à eux-mêmes. J’ai toujours écrit des ouvrages qui sont pratiques, avec des exercices, que, s’ils le choisissent, mes lecteurs peuvent pratiquer chez eux, dans leur cadre de vie habituel… et ils n’ont absolument pas besoin de moi pour cela ! Pour moi, l’autonomie est capitale. De toute façon, dans un pays comme la France, obsédé par la chasse aux sectes (uniquement en rapport avec la spiritualité, bien évidemment !!!), il vaut mieux être prudent ! Il y a tellement de gens qui cherchent la prise en charge (c’est-à-dire à se faire manipuler, n’ayons pas peur des mots !), et qui sont prêts à tout pour se déresponsabiliser et projeter le « bouc émissaire » dès qu’ils vivent une épreuve, que je préfère garder une certaine « distance » avec les êtres que j’aide. Je suis bien conscient du gros travail que je réalise pour aider chacun à devenir soi-même dans cette société, et il est important à mes yeux que je me fasse respecter, en retour…
Que dire alors aux gens qui ont peur des sectes ?
Vous avez raison, vous êtes manipulés ! Mais ce n’est pas la spiritualité qui vous manipule. La Vérité est ailleurs ! Voyez mon dossier sur la « Lumière dans la Matrice ». Nous vivons dans une drôle de société où on pousse les gens à se déresponsabiliser de tout, où on les prend en charge, et où on leur fait croire que ce sont l’individualisme et l’égoïsme (baptisé parfois hypocritement « amour propre » !) qui sont les plus grandes qualités humaines. Résultat des courses : les gens sont de plus en plus méfiants (encore plus dans les grandes villes)… et ils voient le mal partout, et toujours en premier ! Le mensonge, le vol, le pillage, la trahison sont devenus des attitudes « normales », car on rabâche aux gens qu’ils doivent s’occuper d’eux et de leur petit bonheur, sans se préoccuper d’autrui. Dans ces conditions, il n’y a rien d’étonnant à ce que les gens se demandent s’ils ne sont pas manipulés : alors, on leur a « soufflé » que c’était par des sectes de spiritualité !!! Encore un mensonge, et une autre manipulation ! Le livre, paru récemment, « Neuro-Esclaves » d’auteurs Italiens, est excellent pour tous ceux qui veulent en savoir plus (cf. bibliographie de mon dossier).
Quelle serait la solution, selon vous ?
Tout ce cirque manipulateur passe principalement par les médias électroniques. Je proposerais donc aux gens de prendre un peu de recul, face à cet envahissement médiatique (qui a déferlé sur le monde il y a très peu d’années, ce qui fait que les gens n’ont pas eu le temps de s’y habituer ni de comprendre ce qui se passait – vous avez dit manipulation ?!), et de définir précisément quelles sont les vraies valeurs pour eux, ce qui a du sens dans leur vie. C’est important d’avoir un vrai mode de vie, créé entièrement par soi-même, et où on se sent bien, en laissant à l’arrière-plan le brouhaha du monde et ses multiples influences ! De nos jours, de plus en plus de gens « pètent les plombs » ou se suicident. Ce n’est pas très étonnant quand on voit comment fonctionne cette société (je vous recommande les livres de la bibliographie du dossier).
La solution est donc de se ressaisir, de bien organiser son propre mode de vie, sans s’occuper de toutes les influences du monde extérieur ni des modes ; puis, découvrir ce que l’on veut réellement faire de sa vie, quel sens on veut lui donner, avec quelles valeurs on veut vivre et lesquelles on aimerait partager. Et surtout, il s’agit de s’individualiser : chaque personne est un être unique ! Eh non, nous ne sommes pas tous pareils ! Nous avons tous le droit de nous révéler et d’exprimer qui nous sommes, avec notre couleur, nos potentialités et notre richesse intérieure. Nous sommes tous des créateurs en puissance. L’être humain ne correspond pas à ce que la science nous en raconte : arrêtons d’idolâtrer les scientifiques (je pense que tout le monde a remarqué que la science a remplacé la religion !), qui croient que nous descendons du singe et que notre avenir c’est de nous trimballer avec un cerveau artificiel (aux dernières nouvelles, la fabrication a commencé !) et un corps androïde ! Ne nous laissons pas faire ! Si certains veulent adhérer totalement à cette société, alors c’est bien évidemment leur droit et nous les respectons. Mais qu’ils nous respectent également d’être différent d’eux et de vouloir un autre monde : un monde où la confiance remplacera la méfiance ; un monde où l’amour remplacera l’affectif (à base de manipulations sexuelles) ; un monde où la Vertu et le sacré remplaceront l’égoïsme et l’individualisme ; un monde où la vie remplacera la mort et la destruction. Et si nous voulions bien tous faire quelques efforts, eh bien ce nouveau monde serait à notre portée… Ce n’est pas si difficile, il suffit de faire des choix et s’organiser en conséquence. Il est essentiel d’avoir cette espérance d’un nouveau monde véritablement en accord avec les êtres humains que nous sommes… où nous serons tous des créateurs, avec de l’amour dans notre coeur et dans nos mains, pour bâtir ensemble le futur…
Merci, Pierre Lassalle…