Aujourd’hui, nous sommes bien avertis des dangers de la technologie, des ondes, et de la surveillance de tout et tous, occasionnée par cette utilisation (plusieurs réf. par exemple sur ce site). Certains, bien prévenus par ces alertes changent, arrêtent, voire suppriment leurs usages ou les/l’objet(s) fatals. La raison principale qui fait changer de point de vue, avec bon sens, est la santé : pour soi-même, et celle de ses proches, les enfants le plus souvent. Bien sûr, il reste encore des aveugles et des sourds à toutes les preuves irréfutables de ces nuisances !

Mais je ne vais pas surenchérir concernant les dangers des ondes & Co., car ces mises en garde alertent de plus en plus de gens de tout âge. En revanche, il est un point dans ces avertissements qui, bien que survoltant sur le moment, n’est que passager dans les esprits… et, de peu à totalement insignifiant pour les jeunes. Il n’a pas encore l’impact qui suscite la motivation à changer que détient aujourd’hui le risque contre la santé, par exemple. Ce problème est la SURVEILLANCE de MASSE. Il est clairement dit que la surveillance n’a pas pour but de nous protéger ni de nous mettre en sécurité, mais bien de nous contrôler ! L’ultra-surveillance et le non-respect de la vie privée est moins directement mortel que des ondes électromagnétiques, il faut en convenir, mais le risque est tout aussi grave, puisqu’il s’agit d’un viol de la vie privée et de la liberté !!

« Viol de la vie privée ? Mais non, enfin, ’faut pas exagérer ! Il n’y a pas de viol du tout, ’y a même pas d’agression ! » « Et pis de tout façon, j’ai pas vraiment de vie privée…, j’en ai même pas besoin… qui s’intéresse à moi, franchement ? Ben, quoi !? C’est vrai. » « En plus, je n’ai rien à cacher, môa. Et toi, tu me caches un truc, hein dis ?? » « Bref, je ne suis pas une star, et je ne vis pas avec un agent des services secrets, et je ne suis même pas un hacker (dommage) ! Alors bon, qui donc crois-tu qui va m’espionner !? » « Pourquoi m’empêcher de partager avec mes potes, je m’aime comme je suis, et si je ne montre pas que je suis avec eux, de quoi j’aurai l’air ?? Tu veux que je sois une tare, c’est ça ? » « Et quand bien même, quelqu’un que je ne connais pas me regarde un peu trop, et alors, qu’est-ce que ça peut faire, sérieux ? C’est bien le but d’Internet : ÊTRE VU ! » « Cela prouvera au moins que je suis intéressant(e), tu devrais plutôt être content(e) pour moi ! Ben ouais, quoi, c’est carrément gratifiant d’être observé(e) et suivi(e) pour ce que l’on est, et pas autre chose… c’est même jouissif – avoue, toi aussi ! » « Et puis, si la personne était vraiment malsaine – je dis bien était, car cela reste à voir… –, sérieusement tu crois qu’elle me chercherait, qu’elle viendrait jusqu’en face de moi ?? Il faudrait vraiment être barge !! On n’est pas dans un polar, alors arrête ta parano, et laisse-moi vivre ! »

Autant de dires et de pensées qui s’entrechoquent dans nos jeunes esprits et nous font stopper notre réflexion. Eh oui ! Quel poids peut avoir une telle alerte quand Tu Veux être connu, aimé, soutenu, vu, écouté, quand tu veux participer à la vie de tes amis et que cela soit réciproque ?? Quel poids peut avoir cette réalité qui est ma vie face à une pseudo-possibilité d’être observé, que je ne peux ni vérifier, ni sentir, et qui n’a au final aucune importance puisqu’il n’y aura jamais de retombées sur moi ?! Enfin, c’est vrai ! Comment être célèbre, si tu n’es pas une célébrité ? Eh ben, cela passe par le réseau, il faut être présent partout, tout le temps et plus tu t’impliques, plus tu as de liens, plus tu as des chances d’être vu, liked, soutenu, aimé, et plus…, qui sait !?

Alors où est le danger si l’on ne peut pas le voir ? Justement, la différence se trouve dans l’agression ou l’absence d’agression de prime abord… Normalement, quand une personne, une organisation ou même un virus informatique (!) nous agresse, on va crier nos droits à la vie privée. Tant que l’on ne se sent pas attaqué…, notre protection ? Bah, on n’y pense même pas ! Mais quand une telle situation arrive, on va revendiquer nos droits envers la protection de la vie privée. On le sait bien ? Tout policier et autre autorité ne peut investir notre domaine privatif sans un mandat… Sauf que, oups, comment protéger ma vie privée si celle-ci est déjà publique ? Eh oui, le petit hic, c’est que j’ai déjà tout mis sur les réseaux sociaux, comptes en tout genre, e-mails, ma connexion qui me suit partout, avec la localisation que j’accepte sur tous mes engins pour me faciliter la vie ! Dans ce cas, existe-il une différence entre vie privée et vie publique, et dans la mesure où celle-ci est accessible à tous surfeurs du web ?

Ensuite, étant donné que la déréalisation due à une interface, une machine entre moi et une tierce personne, force à la surexcitation, aux désirs, aux déversements, à l’anonymat, et j’en passe, le niveau des agressions augmentent tout en devenant habituelles et banales. Il n’y a nul besoin d’attendre une attaque terroriste ou gouvernementale pour subir des critiques, moqueries, accusations, percussions, vandalismes ! La comparaison, le désintérêt et la méchanceté sont déjà tellement forts entre les jeunes, que cela se transforme facilement en violence ou immoralité derrière un écran. Et cela se passe souvent avec le prétexte de soi-disant s’amuser ! Et la célébrité que je cherchais tout d’abord peut aussi bien devenir un cauchemar causé par mes proches, amis ou connaissances dans ma propre ville, lycée, etc. !

L’alerte n’est pas donc pas à prendre à la légère, et ce pour de nombreuses raisons, dont seule une petite partie est abordée ici. Pars du principe que tout ce qui est sur la toile ne t’appartient pas, et que cela laisse une trace sur le Net. A partir de là, renseignes-toi sur tes outils et sites que tu utilises, et réfléchis avant de publier quelque chose, sois également sûr de tes raisons de le faire.

Si tu souhaites d’autres références dénonciatrices et solutions sur ce domaine ou d’autres modes de vie :

Par Lucie Delalain

Pour Snowden, et aussi le film Nerve, ainsi que le Nouveau Tarot de l’Individualisation

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