Hey ! ‘Vous sauvez pas ! Ce texte est écrit pour les chiens qui font « k-k » sur les trottoirs ! C’est sale, non ?!

Oui, je sais… aucun parmi vous ne se sentira concerné par ce texte, mais je suis sûr que vous n’avez rien de mieux à faire en ce moment, alors je vous propose une petite lecture… au bord de la piscine, ou de la mer !

« Le respect, ça me connaît, dira Grosbill ! Moi, irrespectueux, vous rigolez ?! Je suis l’incarnation du respect. Non mais i’m cherche le biquet ou quoi ?! »

Bon soyons sérieux, après ce préambule « dératé » …

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le respect n’est pas gagné d’avance, et nous ne l’ingurgitons plus à la paille durant notre enfance. En réalité, c’est plutôt son jumeau foireux, l’irrespect, que nous apprenons à côtoyer depuis notre premier âge !

Qu’est-ce que le respect ?

C’est considérer l’autre autant que soi-même, voire avec une considération admirative.

Ce n’est pas évident, étant donné qu’en général on s’aime bien (ou du moins, mieux que les autres… euh, sauf ceux qui nous cirent les pompes, of course !)

Habituellement, l’idée que l’on se fait du respect est celle-ci : je dois me faire respecter, sinon je vais me faire bouffer ! Vous savez bien que : – « L’homme est un loup pour l’homme », dixit le roi de ce monde, également nommé Satan ou Ahriman.

On ne se pose pas la question de savoir si l’on est respectueux envers autrui (non mais vous rigolez ?!), mais plutôt de savoir si les autres nous respectent ! – « Bah quoi, dira Grosbill, tu m’respectes, sinon j’t’explose la tronche ! Le respect, c’est la base, nan ? Donc, tu m’dois le respect, mon pote, un point c’est tout ! », pensant que c’est de l’affirmation de soi… mais avec un lance-roquettes entre les pognes, c’est légèrement exagéré, n’est-ce pas ?!

Le premier pas vers le respect consiste à considérer autrui comme ayant autant de valeur que soi-même.

Cela revient à accepter l’autre tel qu’il est, avec ses différences, et à le prendre en considération. Tout un travail… !

Pour accéder au respect, l’idéal est le lien avec l’Âme céleste. Plus vous êtes reliés à votre Âme, votre source de Vérité et d’Amour, et plus vous êtes respectueux. En général, les irrespectueux se plaignent d’ailleurs de difficultés pour se relier à leur Âme (ou, s’ils ne s’en plaignent pas, mais le ressentent en secret. Bah quoi, on est orgueilleux ou on ne l’est pas !) : – « Arrrgh, je suis repéré ! »

Qu’est-ce que l’irrespect ?

C’est ne considérer que soi, sans tenir compte d’autrui : ou, si vous préférez, c’est vous qui passez toujours en premier, et les autres, s’il en reste !…

Cela signifie qu’il y a toujours déséquilibre dans les relations.

Pourquoi ? À cause de la méfiance.

Nous pouvons en déduire la clé suivante : plus tu es méfiant, plus tu es immoral ou irrespectueux… et ce, même si tu te racontes que tu respectes l’autre, car tu es tellement vertueux et évolué… Ben non ! Aïe !

Allez, enfonçons le clou : plus tu crains d’être trahi, et plus cela montre ton irrespect ou ton immoralité. Plus tu as peur de te prendre un couteau dans le dos (ou ailleurs, c’est sans préférence), et plus cela souligne ton irrespect.

Pourquoi ?

Si vous êtes irrespectueux, vous allez vous sentir coupable de l’être (même si vous en êtes totalement inconscient). Vous allez donc attirer la punition (voire la réclamer, inconsciemment, évidemment). Ainsi, plus ou moins insidieusement, vous allez craindre que cette punition se manifeste par une trahison ou une tromperie quelconque. D’où le fait que vous serez méfiant.

La méfiance ou la peur d’être trahi dénonce l’irrespectueux.

Une personne respectueuse ou morale ne ressent jamais de la méfiance ou la peur d’être trompée ou trahie. Elle est naturellement confiante et elle ouvre son cœur aux autres. Attention, nous ne parlons pas ici des grands naïfs qui ont le cœur (en plastique) sur la main, mais des individus qui sont prudents, au sens de la Vertu.

Allons même plus loin : O.M. Aïvanhov (1900-1986) enseignait que lorsqu’une femme est possessive, il est inéluctable qu’elle soit trompée par son compagnon, même si c’est le plus gentil des hommes. (La possessivité est la forme féminine et grave de l’irrespect, dont Simone Weil disait : « Posséder c’est souiller » ; la forme masculine en est le contrôle ou l’abus de pouvoir.)

Pourquoi O.M. Aïvanhov avançait-il cela ?

Parce que c’est une loi spirituelle.

Quand une personne est immorale (soit possessive ou dans l’abus de pouvoir), le meilleur moyen est qu’elle se retrouve face au miroir de son irrespect. Donc, dans le cas d’une femme possessive, son compagnon la trompera. Cette femme fera même tout ce qu’elle peut pour l’y obliger, sans qu’elle ne s’en rende compte, bien évidemment.

Ainsi, si vous êtes possessif ou dans le contrôle (abus de pouvoir) vous serez immanquablement trompé ou trahi par vos proches, parce que vous les y pousserez, afin qu’ils vous offrent des leçons pour grandir (tout le processus vers cet état de fait étant subconscient).

Bien évidemment, vous vous sentirez très insécurisé, et cela vous rendra coléreux voire agressif.

La personne irrespectueuse aura toujours tendance à rejeter la faute sur autrui, et à passer pour une victime, en se justifiant beaucoup.

Il est tentant de créer un raccourci entre respect et responsabilité. Même si l’étymologie reste mystérieuse à ce sujet, nous pouvons y voir tout de même cette faculté de « répondre » à ses engagements.

L’irrespectueux se persuade toujours qu’il est « blanc comme neige », et il a beaucoup de difficulté à se remettre en question, car il ne veut surtout pas voir qu’il est immoral (sur certains points, du moins…). Il refuse donc d’être responsable de ses actes : en général, c’est un grand actif qui prend plein de responsabilités extérieures, et qui fait tout lui-même, car il n’a confiance en personne ! D’ailleurs, lorsqu’il délègue, cela lui retombe sur le nez, car il a toujours à faire à des incapables… Ce n’est vraiment pas de chance !

D’un certain point de vue, on pourrait croire qu’il préfère être trompé et trahi plutôt que de changer de comportement. Il est vrai qu’il se sent très insécurisé…

Il devrait s’individualiser en profondeur et apprendre à faire confiance à ses frères humains : la fraternité, c’est considérer l’autre comme son frère.

Une voie spirituelle devrait permettre d’éradiquer l’irrespect, mais cela ne semble pas si évident.

Étant donné l’immoralité ambiante depuis de (trop) nombreuses décennies (chacun l’aura constaté… ?), il paraît judicieux et prudent d’apprendre à se maîtriser et à devenir moral !

Et, quoi de plus simple que de travailler sur les Vertus pour établir son propre code moral ou éthique !?

Voici qui ne manquera pas de favoriser le lien avec l’Âme céleste et transformer tous nos regards, paroles et actions, qui trempent dans les bas-fonds de l’irrespect, nous éloignant de notre vraie nature de Bien.

Notez qu’Internet et les réseaux sociaux (ou antisociaux ?) encouragent les individus à l’irrespect, car ils peuvent se cacher derrière leur écran et ne se sentent pas concerné par « l’autre » ce mystérieux être au bout du fil ou du sans-fil !

Plus les gens deviennent irrespectueux et plus ils se dissimulent derrière des lois, des décrets et des écrans : vive le virtuel et l’I.A.

Nous ne devons pas nous laisser aller à ce mode de fonctionnement infernal qui tue les relations.

En revanche, grâce à l’application vertueuse, nous nous efforçons de respecter l’être spirituel qui est en face de nous, nous élevons notre niveau de conscience et nous ne nous sentons plus en danger d’être mal considéré ou non respecté : notre centre de confiance devient intérieur, solide, vivant, et il est aussi tel un bouclier de lumière sur lequel les salissures glissent ou ricochent instantanément, retournant à leur envoyeur.

Le fait de respecter autrui, selon une attitude morale construite en conscience (et non une politesse de surface), est un effort qui nous rend dignes. Et cette dignité conquise nous fait entrer dans un cercle vertueux, et nous comprenons par l’expérience que le plus essentiel est d’agir le Bien envers l’autre, plutôt que d’attendre vicieusement d’être servi par le sien ! En ce cas, la confiance peut régner et par conséquent aussi… le respect mutuel ! Et même sur Internet !

C’est un pas, puis deux, puis trois dans l’effort vertueux, qui vaudront un jour aux conquérants assidus, une bise de Dame Fraternité, pour de vrai, et… dans le respect absolu !

De Pierre Lassalle

N.B. : Livre à lire et relire jusqu’à le transformer en poussières : Vers une Nouvelle Ethique de Céline et Pierre Lassalle

 

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